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Au café à Aix les bains, le froid pique en ce matin de Décembre. La porte s’ouvre et fait sonner la cloche, les tasses glissent sur les tables, les cuillères tintent, et le ronron des voitures dehors se mêle aux chansons commerciales d’un poste de télé oublié de tous.
Deux serveuses: Elizabeth, la mère qui tousse au bar, et Patricia, la fille qui mouche aux jeux. Les habitués défilent, ça claque des bises, boit son café ou son p’tit blanc. Certains viennent perdre au jeux, d’autres courtiser ces dames, beaucoup parlent tous seul.
Au loin derrière la gare et les cheminées qui fument j’aperçois la dent du chat fraîchement saupoudrée de neige.
Je pense, à Alphonse et à Julie, restée à Paris. Le lac vous embrasse.